Quel type de contrat ?
Le DAF externalisé peut avoir un statut de salarié. Sous certaines conditions, dont celle de loyauté, il peut être multi-employeurs. Le dispositif de la prestation de conseil présente toutefois l’avantage d’exclure le lien de subordination et de positionner le DAF externalisé en tant que coach financier du dirigeant. Il remplit alors un véritable rôle de membre du Comité de Direction comme s’il était salarié à temps plein. Bien entendu, quel que soit le statut retenu, la confidentialité et le secret professionnel sont inhérents au rôle de DAF externalisé.
Quel périmètre ?
Le contrat qui lie le DAF externalisé à l’entreprise devra impérativement préciser son périmètre d’intervention. C’est d’autant plus important qu’il assurera un rôle de coordination avec les autres conseils de l’entreprise (banquier, assureur, expert-comptable, avocat…)
Quel rythme d’intervention ?
Le dispositif « DAF externalisé » présente l’avantage d’une grande souplesse au niveau du contenu de la mission. C’est également vrai pour la durée et le rythme d’intervention.
Il est conseillé de privilégier une intervention régulière d’un ou deux jours par semaine sera plus efficace qu’une intervention concentrée en début ou fin de mois.
La régularité de l’intervention permet une meilleure coordination des travaux avec ceux de l’expert-comptable ou de l’assistant(e) administratif(ve) de l’entreprise et la mise à jour régulière des outils de pilotage. Le DAF externalisé pourra ainsi faire ses analyses régulièrement et conseiller le dirigeant, voire l’accompagner dans la mise en place d’actions correctives.
En phase amont : pour valider le business model, pour élaborer le business plan, pour aider à la valorisation en vue d’une éventuelle levée de fonds, qu’il pourra coordonner, et pour rechercher des compléments de financement bas de bilan en exploitant toutes les possibilités offertes.
En phase de lancement, une fois les fonds reçus : pour piloter le «cash burn» (consommation de trésorerie pour compenser les pertes).
Trois domaines d’accompagnement :
Pour piloter la rentabilité, via la mise en place rapide de trois outils très simples 1/ un budget mensualisé du chiffre d’affaires au résultat net 2/ une estimation mensuelle de l’atterrissage de fin d’année : rolling forecast et 3/ un tableau de bord avec les principaux indicateurs liés à l’activité.
Pour le suivi et la gestion de la trésorerie. Il s’agit du « nerf de la guerre ». Le DAF aidera à mettre en place des outils de suivi et à actionner tous les leviers permettant d’assurer un niveau de trésorerie suffisant (délais de règlement clients, optimisation du BFR, facilités de caisse, dette bancaire, leasing, Dailly, affacturage…).
Pour optimiser la fiscalité de l’entreprise et celle du dirigeant (en collaboration avec l’expert-comptable ou l’avocat).
Alors même qu’il pense ne pas avoir les moyens de se l’offrir, c’est dans ce cas que le dirigeant a encore davantage besoin d’un DAF externalisé. Son intervention pourra rapidement être rentabilisée grâce à deux actions :
Ces deux actions procureront un réel confort au dirigeant en lui offrant de la visibilité et la conviction que plus aucun gaspillage n’est possible. Il pourra alors se concentrer sur la relance de son activité.
Décaissements : ils correspondent aux sorties de liquidités en contrepartie de l’acquisition d’un bien ou d’un service. Une dépense n’est pas nécessairement une charge (exemples de décaissements sans impact résultat : paiement des dividendes aux actionnaires, dépenses d’investissement).
Les charges comprennent les sommes versées (décaissements) ou à verser :
OPEX : (operational expenditure) correspondent aux charges courantes engagées pour l’exploitation de l’activité
CAPEX : (capital expenditure) correspondent aux dépenses d’investissement en capital pour le développement de l’activité
Chiffre d’affaires : il désigne le total des ventes de biens ou de services d’une entreprise sur un exercice comptable. Ce montant s’obtient en faisant la somme des factures émises ou à émettre et des avoirs hors taxes. La reconnaissance du chiffre d’affaires est effectuée à la date de livraison de la prestation de services et non à la date de facturation.
Facturation : la facturation correspond à la somme des factures et des avoirs émis y compris les taxes, notamment la TVA. Certaines factures peuvent être émises avant que la prestation ne soit réalisée il s’agit donc d’un produit constaté d’avance.
Le compte de résultat mesure les pertes ou les profits réalisés par une entreprise au cours d’une période donnée.
Le résultat net issu de la constitution du compte de résultat n’est pas égal à la trésorerie de l’entreprise.
Le rythme de production du compte du résultat peut être mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel.
Le bilan représente une image du patrimoine de l’entreprise à une date donnée.
Le bilan comptable permet d’évaluer la valeur d’une entreprise, mais également de déterminer sa solvabilité.
EBE = excédent brut d’exploitation
Méthode de calcul : Valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôts et taxes - charges de personnel
Objectif du calcul :
Ce solde mesure la performance économique de l’entreprise. Il estime la capacité de l'entreprise à générer des ressources monétaires destinées à maintenir ou à accroître son activité ou bien à rémunérer ses capitaux propres ou empruntés.
Il se calcule sans tenir compte du résultat financier de l'entreprise, ni de son infrastructure (ne tient pas compte des charges d’amortissement et de dépréciation.)
Un excédent brut d’exploitation négatif ou « insuffisance brute d’exploitation » signifie que l’entreprise n’a pas les moyens de dégager de la trésorerie grâce à son activité
Earning Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortization
L’EBITDA est la version anglo-saxonne de l’EBE
La méthode de calcul de l’EBITDA diffère légèrement de celle de l’EBE.
En effet l’EBITDA se calcule ainsi :
Valeur ajoutée (Production de l’exercice + marge commerciale - consommations de l’exercice en provenance des tiers) + subventions d’exploitation – charges de personnel
Cet indicateur n’est pas normalisé et la méthode de calcul peut varier d’une entreprise à l’autre.
CAF = capacité d’autofinancement
Elle détermine la capacité de l’entreprise à dégager de la trésorerie grâce à l’activité de l’exercice (année fiscale).
Le cash flow ou flux de liquidités correspond aux fonds disponibles au sein de l’entreprise après déduction de toutes les charges réellement décaissées. Il constitue un bon indicateur de solvabilité.
BFR = besoin en fonds de roulement
Il s’agit du niveau de trésorerie minimum dont l’entreprise a besoin en permanence pour financer son activité.
Si le BFR est négatif, il existe un dégagement de fonds de roulement
Si le BFR est positif, il existe un besoin en financement
Ce calcul indique le délai moyen de règlement des clients en jours. Si ce délai est trop long, il peut faire augmenter de manière importante le BFR.
Le DSO est un levier important pour améliorer le BFR et la trésorerie.
Cet indicateur permet de déterminer le délai moyen de règlement des fournisseurs en nombre de jours. Plus cet indicateur est court, plus il dégrade le BFR
Le DPO est un levier important pour améliorer le BFR et la trésorerie
Cet indicateur permet de déterminer le délai moyen de rotation des stocks en nombre de jours (nombre de jours nécessaires pour écouler un stock). Plus cet indicateur est long, plus il dégrade le BFR.
Le point mort correspond au seuil de rentabilité d’une production, c’est-à-dire le niveau d’activité minimum à partir duquel l’activité devient rentable.
Pour une entreprise, la détermination du point mort ou seuil de rentabilité permet :
L’effet ciseau permet d’expliquer l’évolution des revenus par l’évolution divergente des charges et des produits. Ainsi, une entreprise qui voit ses charges augmenter plus vite que ses produits peut expliquer les baisses du résultat.
Connaître les causes de l’effet ciseau permet de comprendre la mécanique de construction du résultat et donc d’estimer les perspectives d’évolution.
Le budget constitue la ligne directrice de l’activité sur l’exercice en cours. Il permet de visualiser les prévisions d’actions à court terme et les ressources dont dispose l’entreprise pour les mettre en œuvre.
Le budget annuel fixe les objectifs de l’entreprise. Il est idéalement mensualisé et détaillé par grands postes du compte de résultat (produits et charges).
Le contrôle budgétaire consiste à comparer les données réelles à celles budgétées. .
Ce suivi permet de faire ressortir les écarts et les anomalies éventuelles et ainsi de prendre les actions correctives qui s’imposent.